Bref voyage dans le
passé...
Nanterre devient au Moyen Age
seigneurie de l'abbaye de Sainte-Geneviève-du-Mont, et les serfs
sont affranchis en 1247.
Les moines Génovéfains resteront propriétaires d'une grande partie
des terres jusqu'à la Révolution.
L'instabilité de la fin du Moyen Age, les débuts de la Guerre de
Cent Ans, les destructions commises par Edouard III,
incitent les habitants à se regrouper derrière des remparts qui ne
seront détruits qu'à la Révolution.
Le tracé est toujours visible, et correspond aux actuels boulevards
du Levant, du Midi, du Couchant et à la rue de Stalingrad.
Sur ce plan de 1688, (Arpenteur
: DANVIN),
nous remarquons que le sentier des Goulvents et le chemin du bois
s'étendent des limites de Rueil jusqu'aux remparts de Nanterre.
La carte, "Les
Environs de Paris Dressés et Dédiés à Monseigneur le Dauphin
Par son très-humble
Serviteur De Fer Son Geographe", première édition en 1690,
répertorie
un moulin, qui pourrait être le moulin des goulvents...
Sur la
planche VI de la carte de 1740 établie par l'abbé DE LA
GRIVE
un moulin est dessiné, un sentier le reliant au chemin
du Bois.
Cette
autre carte dite des Chasses 1767-1773 représente au même
endroit
un moulin nommé "Moulin de Gouvant".
Sur ce plan du
cadastre 1810-1811, nous voyons dessinés une ferme et son
moulin
à l'emplacement du "moulin de Gouvant", et sur le territoire
futur de la résidence...
Il faut
savoir que Nanterre, au XIX ème siècle, était l'un des
villages nourriciers de Paris.
Ses "chaircuitiers"
fournissaient Paris en viande et en charcuterie.
Ils achetaient les porcs le lundi à Saint Germain, les
abattaient le mardi et les vendaient à Paris le mercredi et le
jeudi.
Si les porcs n'étaient pas en nombre suffisant, ils devaient
se rendre
le vendredi au marché de la Chapelle-Saint-Denis.
Cette activité importante autour des cochons fut l'une des
sources de l'industrialisation première de Nanterre.
Vous pouvez remarquer
sur le cadastre de 1836 l'implantation de la "fabrique à colle des
Goulvents",
cette colle étant produite à partir des déchets des animaux
abattus...
Extrait d'un plan aux
alentours des années 1900
L'annuaire-guide de
1894 d'Edmond HUBY mentionne au
22 rue du Bois l'adresse de la fabrique de colle et
de plusieurs de ses dirigeants :
Ci-dessous photographie de la fabrique de colle vers
1900.
La rue du Bois actuelle se situerait perpendiculairement sur la
gauche,
le boulevard National quant à lui, en parallèle derrière les
bâtiments...
Au loin, sur la gauche, un clocher, probablement celui de l'église
de Rueil...
En 1913, la fabrique
de colle est mise en vente...
En 1919, Ferdinand de Vazeilles crée la Fonderie de
Précision de Nanterre.
Il ajoutera à
sa production à partir de 1932 les jouets Solido. (Suivez ce lien).
En 1943, le directeur
de la fonderie demanda au "Maire" de Nanterre,
délégué du gouvernement de Pétain pendant l'occupation allemande
de 1940 à 1944,
son accord pour l'ouverture d'une école professionnelle...
Accord lui fut
donné. S'ensuivirent les instructions du Secrétariat d'Etat
à l'Education Nationale
et à la Jeunesse du régime de Vichy.
1947 Chantier de
la future avenue Lénine
Ci-dessous photo
de la Fonderie de Précision après le percement de l'avenue
Lénine.
Remarquez sur l'image ci-dessous le stade dont
bénéficiaient les ouvriers
qui donnera son nom au "café du stade" rue du Bois encore
présent dans les années 1990.
Promenez
votre souris sur l'image ci-dessus. Certaines zones sont actives, et
vous permettent de découvrir l'histoire des rues bordant la résidence.
Ci-dessus vue aérienne
de la fonderie de précision en 1961
Sur le site de cette
fonderie seront construites la Résidence Ile de France en 1972,
la Résidence Ronsard en 1973.
L'école maternelle
France Bloch, quant à elle, ouvrit ses portes aux enfants
à la rentrée 1973.
Savez-vous que notre quartier a
failli subir de graves dommages ?
En effet, l'EPAD, en 1971, étudia un projet d'aérotrain
pour relier la Défense à la ville nouvelle de Saint Quentin en
Yvelines,
le tracé empruntant l'avenue Georges Clémenceau et l'avenue
Lénine...
Imaginez l'impact environnemental d'une plateforme en béton à
cinq mètres de hauteur
sur laquelle aurait évolué, devant nos fenêtres,
un train à la vitesse de 180 km/h propulsé par deux turbines.
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